Témoignage: Pilar Mazon

Ramon Perez: LES APPARITIONS DE GARABANDAL

Pilar Cuenca Mazon, bergère, 58 ans.

Elle est née et vit à Garabandal

elle n’a quitté qu’une seule fois son village

pour aller voir sa fille qui vit en France.

Avant les apparitions:

Avant les apparitions, les fillettes étaient semblables aux autres: des enfants de la montagne, ignorantes, parce que, pour les gens de l’extérieur, le village n’existait pas, tellement nous étions isolés. C’est tout juste si nous savions où se trouvait notre main droite, du moins en ce qui me concerne.

Insensibilitéchangement de poids

Pendant les apparitions, je les suivais comme beaucoup d’autres et je me souviens de ce qu’on leur faisait avec des lampes et comment on les piquait, mais elles ne bougeaient pas; et on essayait aussi de les soulever. Moi, je vais vous dire bien simplement, je n’osais pas les toucher, elles m’inspiraient comme du respect.. Certains essayaient de les soulever et ils se mettaient à plusieurs, mais ils n’y arrivaient pas, ils n’en étaient pas capables. Elles étaient comme… que sais-je moi? comme un morceau de bois qu’on ne pouvait pas bouger, une chose morte.

Le plus souvent j’accompagnais Conchita (mais, si le cas se présentait, j’allais aussi bien avec les autres); comme elle passait par ici, je lui disais:

— Quand tu iras réciter le chapelet, tu m’appelleras.

Un jour, je l’ai vue le réciter un genou au sol et l’autre en l’air et elle est restée dans cette position durant toute la récitation du chapelet Et je dois dire qu’elle l’a très bien dit. Oh! c’était d’une façon qui attirait l’attention; c’était émouvant de prier avec elles.

Les fillettes commençaient «Sainte Marie… Mère de Dieu…» lentement, avec une grande paix, c’était une chose très prenante. Tout ce qu’elles nous enseignaient était bon… C’était merveilleux de les voir faire leur signe de croix.

Extase nocturne en hiver:

Pendant les extases, jamais on ne voyait aucune trace de fatigue sur leur visage. Je me rappelle, quand elles étaient là-haut et que personne n’arrivait à les faire bouger les pauvrettes!… Leurs yeux ne bougeaient pas du tout, du tout.

Une nuit tard dans la nuit ma fille et moi étions couchées, nous avons entendu prier dans la rue. C’était Aniceta et sa fille. C’était une nuit très mauvaise: il y avait du tonnerre, des éclairs et il neigeait. Nous sommes sorties du lit et nous les avons accompagnées. Peu après, quelques voisins se sont joints à nous, mais pas nombreux. Nous sommes allées au cimetière avec elles en priant et nous enlevions la neige qui tombait sur le visage de Conchita. Je lui ai donné quelques objets et elle m’a dit que la Vierge les avait baisés. Je ne me souviens plus à quelle date c’était Mais je me rappelle particulièrement cette nuit; c’était vraiment une nuit à faire peur, parce que le tonnerre impose le respect, n’est-ce pas? Et ici, dans les montagnes ça résonne fort Bien sûr, cela résonne sur la Pena Sacra encore plus que dans le village mais ici c’est déjà fort vous savez. Oui, il y avait des éclairs et il neigeait et avec Aniceta et Conchita, il y avait aussi Mathilde, ma fille et moi. Ma fille nous l’appelons Pili, elle s’appelle comme moi, mais nous l’appelons Pili.

El milagroucou:

Cette nuit-là j’ai même attrapé un rhume parce qu’on disait que le miracle allait se produire là-haut du côté de l’ermitage et, avec plusieurs personnes, nous attendions à cet endroit et c’est là que j’ai pris froid. Finalement, il ne s’est pas produit là où nous étions, mais en bas. Mes deux filles l’ont vu. Elles n’ont pas vu l’arrivée de l’hostie, mais elles l’ont vue déjà posée sur la langue. Elles sont rentrées en pleurs à la maison, surtout l’aînée, celle qui parlait avec le frère de Conchita, celui qui est mort Elle ne pouvait s’arrêter de pleurer, elle a bien vu l’hostie sur la langue. Mes deux autres filles s’appellent Maria-Asucion et Serafina.

La Commission de Santander:

Non, personne ne s’est occupé de moi jusqu’à ce jour.

Couronne et Enfant-Jésus:

J’ai vu aussi une extase où les fillettes se passaient l’Enfant-Jésus de l’une à l’autre. C’était devant le portail de l’église. Puis elles se passaient aussi la couronne qu’elles se posaient sur la tête. Puis elles se soulevaient entre elles. Ça! J’ai vu une fillette en soulever une autre avec une grande facilité, comme si elle soulevait une plume. A Santander, j’ai entendu dire qu’une des voyantes en soulevait deux autres. Moi je n’ai jamais vu cela. Mais, devant le portail de l’église, j’ai vu l’une d’elles soulever l’autre bien haut. Je me rappelle aussi qu’on leur piquait les pieds quand elles étaient en extase dans le cuadro. Ça je l’ai vu, et aussi quand on projetait la lumière des torches électriques dans leurs yeux, et qu’elles ne les fermaient pas; ils restaient grands ouverts comme elles les avaient toujours lors d’une extase.

Conversation avec le défunt Père L Andreu:

Tenez, un jour que nous allions à la messe, Maria-Dolores est tombée en arrière, en extase, à côté d’un pilier dans l’église. Il y avait là une dame qui s’appelait Carmen et son mari Rafaël, ils étaient d’Aguilar del Campo; je ne me souviens plus de leur nom de famille [Il s’agit de Rafaël Fontenada, Aguilar de Campo, Palencia; fabricant de biscuits bien connu.]. Ces personnes se sont agenouillées par terre pour mettre leurs oreilles contre la bouche de Maria-Dolores et elles pleuraient en nous disant que la fillette était en train de parler avec le Père Luis Andreu, celui qui était mort. Ce ménage pleurait en écoutant la conversation. Nous, nous étions restés debout et nous n’avons rien entendu. Après, toujours en extase, la petite est sortie faire un tour dans le village.

Ramon Perez: LES APPARITIONS DE GARABANDAL

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