Témoignage: Laura Gonzalez

Ramon Perez: LES APPARITIONS DE GARABANDAL

Laura Gonzalez – 74 ans Garabandal

Avant les apparitions:

Je suis née, ai été élevée, me suis mariée, et ai toujours vécu à Garabandal.

Je connais donc très bien les petites filles en question et les autres aussi d’ailleurs. Vous l’avez vu, le village est groupé et nous sommes obligés de nous connaître, que nous le voulions ou non.

A l’époque, ces petites se comportaient exactement comme les autres. Aucune différence.

Premières réactions:

Ce qu’il faut bien voir dans cette affaire, c’est que la Vierge n’a pas choisi ces quatre fillettes parce qu’elles étaient meilleures que les autres. D’ailleurs, elles auraient dû être cinq, mais la cinquième a été rappelée par sa sœur. C’est par hasard qu’elles ont été choisies.

Quand elles nous ont raconté ce qui leur était arrivé, nous devons reconnaître loyalement que nous ne les avons pas crues. Et tout simplement parce qu’elles étaient seules, qu’il n’y avait pas d’adulte avec elles.

J’ai pensé que c’était la plus grande, Conchita, qui avait manigancé ça pour épater les autres. Nous avons eu beau les gronder, leur dire de ne pas raconter d’histoires pareilles, que les gens allaient se moquer d’elles, elles maintenaient leurs dires et demandaient que quatre ou cinq grandes personnes les accompagnent.

Quelques femmes qui habitent en haut du village se sont enfin décidées et là, bien sûr, elles ont vu comment les petites tombaient en extase sur ces grosses pierres, la tête rejetée en arrière, sans se faire mal, avec des visages qui embellissaient.

Heures des apparitions:

Non, elles n’avaient pas toujours lieu à la même heure, mais souvent après minuit, ce qui faisait dire aux étrangers:

— Ce n’est pas possible que ce soit la Vierge, pour faire sortir les gens à des heures pareilles!

Et nous, nous demandions aux petites:

  • Mais comment se fait-il que vous sortiez à de pareilles heures?

Aspect des visages:

Merveilleux ! merveilleux !… On aurait dit qu’ils prenaient une teinte rose. Les fillettes étaient là, mais elles n’étaient plus en ce monde, visiblement Nous ne pouvions plus communiquer avec elles. Nous leur parlions, mais elles ne nous entendaient pas. Par contre, elles entendaient très bien n’importe laquelle d’entre elles qui n’étaient pas en extase et, par son intermédiaire, nous pouvions leur parler.

Annonce des négations:

Les petites nous ont dit que la Vierge les avait averties qu’avant le miracle, il y aurait beaucoup de gens qui n’y croiraient plus, y compris elles-mêmes.

Visites dans les maisons:

Oui, bien sûr, elles sont venues chez nous, chez ma sœur. Nous étions sur le balcon, la porte était ouverte. Elles sont entrées, elles ont béni ma sœur, lui ont donné la croix à baiser et sont reparties.

Force anormale:

Mais le plus joli, là où nous avons le plus ri — mon Dieu, ce que nous avons ri — c’était avec le moine. C’était un soir, dans la rue, plus bas que la demeure de Céférino, devant une petite maison blanche, basse, devant laquelle il y avait des bancs pour s’asseoir. Nous nous étions assises là, au moment où nous avons entendu dire:

  • Ça y est ! Les petites sont en extase!

Conchita est arrivée en extase, agrippée à un moine, et ce moine était obligé de courir tout le temps qu’a duré l’extase, cette nuit- là!… Nous regardions le pauvre moine courir de ci, de là, la langue pendante… n’en pouvant plus!… Aïe! Ce qu’il nous faisait rire! Nous avions honte, mais nous ne pouvions pas nous arrêter! Ce pauvre homme a dû parcourir, à toute vitesse, tout le chemin qu’elles ont fait durant toute la durée de l’extase!… Qu’en dites- vous?

Le lendemain, j’ai rencontré ma voisine qui avait hébergé ce moine; elle me dit:

— Aie! mon Dieu, vous vous rendez compte, tous ses vêtements étaient bons à changer hier soir, tellement ils étaient trempés par la suée qu’il a attrapée!…

Comment se fait-il qu’un homme, comme ce moine, n’ait pas pu se libérer de la main d’une aussi petite fille?

Conversions-Guérisons:

Un jour, un ménage d’industriels de Barcelone est venu au village. B a fait la connaissance d’un de mes garçons qu’il a embauché et emmené avec lui. Ces gens qui s’appellent les Subietas je crois, sont dans les viandes ou les salaisons. Ils se sont convertis à Garabandal. La dame a confessé publiquement, une nuit, au milieu du village, qu’elle ne fréquentait plus les églises depuis longtemps; qu’elle n’y allait que pour les mariages et les enterrements; qu’ils menaient une vie très mondaine, dépensant dans une seule soirée jusqu’à dix mille pesetas; mais que Dieu venait de faire pour eux un miracle et que leur vie était changée. La façon dont elle a raconté tout cela était si émouvante, que des religieux qui étaient là lui ont demandé son adresse.

Ce ménage avait un petit garçon atteint de paralysie infantile. Ils l’ont amené ici: une fois, deux fois et, à la troisième fois, l’enfant a été guéri. Comme il n’avait pas fait sa première communion, il l’a faite au village. J’ai sa photo à la maison, avec quatre de nos petites filles, que cette dame avait habillées à ses frais pour qu’elles accompagnent son fils.

Depuis quelques années, ils ont cessé de venir au village. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus, car mon fils ne travaille plus chez eux. Oui, oui, ils ne croyaient pas et se sont convertis ici.

La Commission de Santander:

Non, jamais rien.

Les objets baisés:

J’ai assisté au tout début des baisers donnés par l’apparition. C’était aux Pins. Je ne sais trop comment ça a commencé. Avant l’extase, chacun de nous prenait une ou deux petites pierres qu’on identifiait et on les donnait aux fillettes en leur disant:

  • Que la Vierge bénisse celle-ci pour mon fils, pour ma fille ou une parente.

Les enfants en faisaient une petit tas à côté d’elles et les tendaient vers leur vision lors de l’extase. Puis elles les laissaient tomber auprès d’elles, sans regarder où c’était et, une fois l’extase terminée, elles les donnaient à chacun sans se tromper.

Le Père Luis Andreu:

J’étais tout près de lui, aux Pins, quand il a crié bien haut:

  • Miracle, miracle, miracle!

Les fillettes étaient folles de joie, elles s’embrassaient entre elles en disant:

  • La Vierge a parlé, la Vierge a parlé!

Les négations de Maria-Cruz:

Quelques femmes de Cosio, amies de la famille de Maria-Cruz, m’ont raconté qu’à l’époque où celle-ci ne voyait plus la Vierge et où sa mère disait que les apparitions n’étaient pas vraies, elles avaient rencontré un jour Maria-Cruz auprès de la fenêtre de la maison de Céférino et lui avaient demandé ce qu’elle faisait là; la fillette a répondu:

  • On dit que la Vierge a parlé aux Pins et qu’on a enregistré sa voix avec un magnétophone et qu’ils vont maintenant écouter l’enregistrement; alors, comme je connais bien sa voix…

Elle voulait dire qu’en entendant la voix enregistrée, elle saurait si c’était bien la voix de la Vierge, laissant entendre qu’elle avait bien vu la Vierge.

Ramon Perez: LES APPARITIONS DE GARABANDAL

Posted in