Témoignage: Benjamin Gomez

Ramon Perez: LES APPARITIONS DE GARABANDAL

Benjamin Gomez – 68 ans – Laboureur

domicilié l’hiver à Pesues (prov. de Santander) l’été à Garabandal.

Dans tout le village, don Benjamin est un homme respecté et admiré pour son sérieux et sa sagesse.

Ecoutez, je ne vais pas vous parler du miracle de la communion visible, car je l’ai déjà raconté plusieurs fois et mes récits ont été enregistrés et publiés. Il vous suffira de reprendre mon témoignage et de l’ajouter à ce que je vais vous dire maintenant.

Chutes – Absence de blessures:

On a souvent dit qu’on avait manipulé les fillettes. Alors je pose la question: comment aurait-on pu les diriger pendant ces 16 ou 18 mois où les extases étaient quotidiennes et si nombreuses que je n’ose parler de milliers, mais bien de centaines… Comment aurait-on pu les faire tomber si souvent sur les genoux, avec une telle violence qu’on aurait pu croire ces chutes déclenchées électriquement, et cela sans qu’elles aient jamais été blessées, malgré les pierres qu’il y a dans nos chemins; et comment cela aurait-il été possible devant autant de témoins? Ça ce sont des faits qui ont leur importance.

Les marches:

D’un autre côté, nous savons tous que quelquefois elles marchaient d’un pas régulier et d’autres fois très vite, et là, personne ne pouvait les suivre; et si on y arrivait c’était parce qu’on courait, alors qu’elles, elles semblaient se déplacer facilement, sans plus d’effort que si elles étaient assises! ou même, plus ou moins, comme si elles dormaient! Car, enfin, elles ne souffraient d’aucune altération physique; ni leur respiration ni rien n’indiquait qu’elles venaient de courir!…

Aucun essoufflement. Nous qui les suivions, nous suffoquions, mais elles, non. Et ça, n’importe qui d’ici pourrait vous le confirmer, s’il veut bien dire la vérité; car il faut examiner les faits sans passion et avec calme. Et si ceux que je viens de vous citer ne viennent pas de Dieu, moi, je serais très reconnaissant à quiconque pourrait me donner une explication naturelle.

Marches à reculons:

Maintenant, je vais vous raconter un autre fait et nous étions nombreux ce jour-là à le voir. Les fillettes montent aux Pins en extase; nous sommes restés là-bas un moment. Je ne me rappelle pas combien de temps — à la vérité, comme je l’ai déjà dit, je n’ai jamais pensé à l’époque que j’aurais à raconter tout cela un jour — puis elles repartent des Pins à reculons. Elles arrivent au bout d’un petit sentier qui débouche aux Pins et se prolonge vers le village avec une pente assez forte. Quiconque a vu cette pente vous dira qu’elle est non seulement assez forte, mais même très forte, du moins pour des gens de mon âge. Et voilà que ces enfants descendent à reculons depuis les Pins; elles sont deux (je ne me souviens plus desquelles). Mais elles descendent à une telle vitesse par-dessus ces pierrailles, qu’il est impossible de les suivre. H y a là des jeunes de tous âges, il y en a de leur âge à elles, mais nous sommes tous restés à les regarder courir et elles sont arrivées très vite au bout du village. Alors je pose la question: comment peuvent-elles descendre avec une telle rapidité que personne ne puisse les suivre? Et surtout dans des chemins aussi difficiles? Nous sommes tous témoins, et je ne les ai pas vues trébucher une seule fois.

Que s’est-il passé là? Qu’est-ce que c’est? Je serais très désireux que quelqu’un me l’explique. Si ceux qui ne croient pas disent qu’il y a une explication humaine, je serais très heureux, je le répète, qu’ils m’en fassent la démonstration. Jusque là, je m’en tiens à mon jugement et je suis obligé de croire que cela relève de Dieu et de la Vierge.

Que s’est-il passé là? Qu’est-ce que c’est? Je serais très désireux que quelqu’un me l’explique. Si ceux qui ne croient pas disent qu’il y a une explication humaine, je serais très heureux, je le répète, qu’ils m’en fassent la démonstration. Jusque là, je m’en tiens à mon jugement et je suis obligé de croire que cela relève de Dieu et de la Vierge.

Force anormale:

Autre chose encore: une fois, la Conchita va au caudaux; elle arrivait en extase depuis le village, c’est là que je l’ai rencontrée. Elle reste un moment en prière —je le suppose, d’après le signe de croix qu’elle a fait — puis elle repart vers le village à reculons et l’un de ses frères — que Dieu a déjà rappelé à Lui — un certain Aniceto, que tout le monde connaissait ici, me dit:

— Prenez-la par un bras et dites-moi votre impression…

Alors je la prends par le bras gauche qu’elle avait presque touchant la poitrine, et c’était un bras mince comme une trique, un bras de fillette de 12 ans. Je lui prends donc le bras à deux mains, mais je n’ai pu le bouger!… Je n’aurais même pas pu le briser. J’ignore ce que pouvait avoir ce bras; ce dont je suis sûr, c’est qu’elle avait son bras replié et qu’il m’a été impossible de l’allonger. Cela s’est passé ainsi et je laisse à ceux qui s’en sentent capables le soin de trouver une explication.

Changement de poids:

Dans une autre occasion, me trouvant à Torrelavega en train de parler de tout ça, il ne manquait pas de gens pour en rire, quoique l’aspect de ma figure ne donne guère envie de rire, j’ai un visage très dur, il en a toujours été ainsi, je ne peux le nier; d’ailleurs pourquoi le nierais-je, je ne peux l’éviter, je suis né ainsi. Nous parlions donc de ce que les gens racontaient à propos de l’impossibilité de soulever les fillettes quand elles étaient en extase. Dans ce groupe certains riaient, d’autres prenaient la chose au sérieux. Alors je leur ai dit:

  • Bon, je veux en avoir le cœur net; dès demain matin je pars pour le village et je vais voir si je peux prouver la chose.

J’arrive en effet au village et j’avise là une connaissance, un parent d’une jeune fille qui avait travaillé chez moi, et je lui demande s’il peut contacter les parents d’une des voyantes, afin que je puisse réaliser mon projet Peu de temps après, Loli tombe en extase. L’homme en parle à son père qui me dit:

  • Je crois que tu viens ici pour contrôler le poids des enfants ? Eh bien, voilà ma fille, essaye voir.

Je me mets derrière elle, je la prends par les aisselles et vas-y que je te tire, que je te pousse, que je te tire; et à cette époque, sapristi, je valais encore quelque chose, parce que je sais que 80 ou 100 kg je les soulevais du sol mais, par contre, cette fillette, je n’ai pu la bouger.

L’extase passée, son père lui dit:

Viens là-haut et toi aussi, Benjamin, suis-nous. Nous allons tous les trois un peu plus haut et le père ordonne à sa fille: Mets-toi à genoux et toi, me dit-il, essaie maintenant. La gamine se met à genoux, je la prends, je la soulève et je dis: Elle pèse approximativement 30 à 35 kg… et on me répond: elle pesait 30 kg, il y a peu de jours. Je ne m’étais pas trompé de beaucoup. Et réfléchissant à ce qui venait de se passer, je pensais en moi-même: Ou on m’enlève mes forces, ou cette créature pèse plus de 100 kg!

Je dois ajouter un détail. Les efforts que j’avais déployés pour la soulever, quand elle était en extase, avaient eu pour résultat de lui relever les épaules, et comme tout le monde a pu le voir elle est restée ainsi, les yeux fixés vers le ciel et les épaules rehaussées. Alors un de mes cousins qui était là me dit:

  • Regarde comme tu l’as laissée.

Et moi:

  • Tu as raison! Alors qu’est-ce que je fais?

Et voilà qu’une autre des voyantes, qui n’était pas en extase et se trouvait à ses côtés, a effleuré les habits de Loli à l’endroit des épaules et celles-ci ont repris leur position normale.

Lévitation:

Maintenant, voyons un autre phénomène. Conchita qui, ce jour- là, était en extase, va vers le portail de l’église qui était ferm ; elle se dirige vers l’entrée des femmes (car il y a deux entrées et les femmes entrent plutôt par l’une d’elles). Arrivée contre le bâti en bois de la porte, elle se met à genoux et, comme d’habitude, elle fait le signe de croix et se met à prier. Elle se lève alors… et — ça, c’est encore un point sur lequel je voudrais bien qu’on m’éclaire et je voudrais surtout avoir une explication de ceux qui disent que tout ce qui s’est passé ici était faux — toujours est-il que la gamine se redresse, tourne le dos au portail, avance un peu, s’arrête et se laisse tomber en arrière, raide, sans le moindre fléchissement des jambes ou du tronc, raide comme foudroyée!… Et vraiment le choc est violent, à tel point que les femmes qui se trouvaient là commencent à crier:

  • Ah! mon Dieu, Conchita s’est tuée!… Conchita s’est tuée!

Des cris, des pleurs!… des choses de femmes quoi! Moi, cela ne m’a pas étonné bien que ce fût sérieux. J’ai dû leur dire: Eh bien! taisez-vous donc un peu; si elle s’est tuée nous l’enterrerons demain. Mais je savais bien que rien ne lui arriverait, en ayant tant vu déjà… et quelque chose me disait qu’elle ne courait aucun risque. La fillette est restée par terre sur le dos, sans bouger, quelques minutes, et tout à coup, sans changer de position, elle se met à avancer en s’appuyant uniquement sur ses talons. Elle revient ainsi jusqu’au portail puis repart en avant Alors je regarde et remarque:

— Tiens, c’est curieux; quand elle revient vers le portail ses vêtements ne bougent pas, c’est normal; mais quand elle va vers l’avant sa robe devrait remonter ; or, elle ne bouge pas non plus!…

La fillette fait ce trajet quatre ou cinq fois, puis elle se lève. Il meparaît logique que, si habile qu’elle soit, son corps aurait dû fléchir tant soit peu, soit aux genoux, soit à la ceinture, mais non, elle s’est levée d’un seul bloc, avec une rapidité extraordinaire!… Comment son corps a-t-il pu se relever sans prendre aucun point d’appui sur le sol? J’allais oublier autre chose, hombre! Lors d’un de ses retours au portail, un monsieur qui se trouvait là a passé sa main entre le corps allongé de la petite et le sol: le corps se déplaçait dans l’air, car sa main est passée tout au long et il ne touchait pas le sol.

Ça, je l’ai vu moi-même. Ce que j’ai vu, je l’ai vu et je le dis; et je n’ajoute ni n’enlève rien à ce que j’ai vu.

Je n’ai malheureusement pas demandé le nom de ce monsieur, car nous étions tous occupés à regarder et personne ne s’inquiétait de savoir qui nous étions. Mais ce monsieur a fait cela devant moi. Je pourrais vous raconter encore beaucoup de choses extraordinaires qui, d’après moi, n’ont pas d’explication naturelle et dont le nombre est étonnant.

Les appels:

Tenez, une nuit, nous étions dans la maison de Loli, en train d’attendre l’extase, car la petite nous avait dit qu’elle aurait une apparition à une heure donnée, — je ne me souviens plus de laquelle parce que ça fait des années de ça… et ma tête n’est plus toute jeune — ce dont je me souviens c’est que la fillette avait sommeil. Elle s’est couchée auprès du foyer, et s’est endormie pendant quelques temps. Je ne me rappelle plus l’heure qu’elle nous avait annoncée, mais supposons qu’elle ait dit minuit L’heure approchait et nous étions tous attentifs, il y avait encore 5 minutes, 3 minutes, puis voilà minuit minuit plus 1 minute à l’horloge… à cet instant, toujours endormie, elle se lève comme mue électriquement.. C’est fulgurant.. Elle va vers la table où se trouvait un tas de chapelets et d’images pieuses, monte sur la table et se met à genoux. Je suppose qu’entre le moment où elle a quitté la cheminée et celui où elle est montée sur la table, elle s’est réveillée, mais je n’en sais rien.

Les objets à baiser:

Là, elle commence à donner à la Vierge — à ce qu’elle disait — des chapelets, médailles, alliances, images; il y en avait beaucoup; et il devait bien y avoir quelque chose ou quelqu’un, sinon pourquoi Loli aurait-elle fait cela? Je crois qu’elle devait voir quelque chose ou cela n’a pas de sens.

Phénomènes stellaires:

Je n’ai vu aucun phénomène stellaire et, comme je n’ai rien vu de ce genre, je ne peux pas en parler…

Les nuits de terreur:

Je n’y étais pas.

La Commission:

Je n’ai jamais été convoqué par ces messieurs.

Le miracle de la communion visible.

Voici, tiré du Journal de Conchita le témoignage de Benjamin Gomez, sur le miracle de la communion visible.

Question: Avez-vous bien vu l’enfant?

B. Gomez: Parfaitement Elle était tout près de moi.

Question: On a dit que vous étiez à environ un mètre d’elle; est- ce exact?

B. Gomez: Non, pas du tout! La distance était inférieure: à peine une largeur de main.

Question: Etiez-vous là lorsque Conchita a sorti la langue pour communier?

B. Gomez: Oui, j’étais même la lorsque la petite est arrivée. Je l’ai vue s’agenouiller, les bras le long du corps, puis ouvrir la bouche et présenter une langue propre, nette. J’étais très surpris et j’ai regardé, j’ai très bien vu, puisque je vous dis que j’étais tout près, à moins d’une main de son visage. J’ai regardé dans la bouche, bien à l’aise, en prenant mon temps. J’ai regardé en haut: rien. J’ai regardé en bas: rien. A ce moment, un de mes cousins, qui était derrière moi, m’a touché l’épaule pour que je le laisse voir. J’ai tourné la tête un instant, que dis-je, une seconde! Et quand j’ai repris ma position, l’hostie était sur la langue.

Question : Comment était cette hostie?

B. Gomez: Ça… c’est difficile à dire! Elle était blanche, mais d’un blanc qui n’est pas de ce monde. Parfois, je cherche une comparaison et je n’en trouve qu’une, encore bien loin de la réalité: on aurait dit de la neige, un flocon de neige sur lequel frapperaient les rayons du soleil. Mais, dans ce cas, le blanc blesse la vue; tandis que l’hostie ne blessait pas la vue.

Question: Quelle taille avait-elle?

B. Gomez: Je prendrais une comparaison: c’était comme si l’on avait mis deux pièces de 25 pesetes l’une sur l’autre.

Question: Pensez-vous que Conchita ait pu la mettre avec sa main?

B. Gomez: Impossible. Je l’aurais vue. Or, l’enfant n’a pas bougé.

Question: Peut-être la tenait-elle cachée dans la bouche, placée habilement sous la langue, par exemple?

B. Gomez: Elle n’a pu le faire, car j’ai bien regardé dans la bouche, et je puis affirmer qu’il n’y avait rien.

Ramon Perez: LES APPARITIONS DE GARABANDAL

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