TEMOIGNAGES

COMMENT FURENT RECUEILLIS LES TEMOIGNAGES

Ramon Perez: LES APPARITION DE GARABANDAL

Ici commence une section très importante de notre étude sur Garabandal : l’enquête minutieuse conduite auprès des témoins des phénomènes mystiques et des extases. Ces femmes et ces hommes ont vraiment pu dire : «J’ai vu, j’ai entendu, j’ai touché, j’y étais !…» Ces interviewes que les auteurs ont réalisées en 1971, soit six ans après les dernières apparitions, ont gardé leur caractère exceptionnel de «pris sur le vif». L’âge des témoins est celui qu’ils avaient au moment de leur rencontre avec les auteurs. Aujourd’hui —en 1996— quelques-uns d’entre eux sont décédés. Avec leur disparition, le lecteur réalisera mieux encore l’extrême importance qu’il y avait à leur avoir donné la parole et à avoir recueilli leurs témoignages pour servir la cause de Garabandal.

Voici le moment venu d’ouvrir le dossier des témoignages. Comme il était convenable de le faire, les autorités religieuses en ont été saisies les premières. Ainsi, le 2 octobre 1971, une bande contenant des extraits d’enregistrements a été adressée à Mgr Gabino Diaz Merchan, évêque d’Oviedo. La totalité des enregistrements sur bande magnétique également, a été envoyée, le 10 mars 1972, à Rome, à la Sacrée Congrégation pour la doctrine de la Foi. (Le 18 août 1975, dans les bureaux de l’évêché et en l’absence de Mgr del Val Gallo, nous avons remis en mains propres, à Don José Luis Ricondo, vicaire général, un nouveau repiquage de l’intégralité de ces enregistrements. Nous aimons penser qu’ils ont été écoutés et entendus.)

Des remarques préliminaires s’imposent ici pour souligner la rigueur avec laquelle les dépositions des témoins ont été recueillies :

1° — Les personnes interrogées par nos soins, n’ont pas été sélectionnées. Nous n’avons pas recherché celles qui étaient pour, ni rejeté celles qui étaient contre. Nous avons commencé notre enquête sans connaître aucun des habitants de Garabandal, faisant véritablement du porte à porte, avides de recueillir le moindre détail vécu.

2° — Nous avons d’ailleurs rencontré quelques personnes qui ont refusé de laisser enregistrer leurs déclarations. Ce sont :

A — La mère de Mari-Cruz ;

B — Les parents de Mari-Loli ;

C — L’ancien président du club culturel ;

D — Une jeune fille originaire du village (qui habite maintenant en ville) et vient y passer ses congés ;

E — Deux jeunes filles habitant Garabandal, et dont nous ignorons les noms;

F — Le curé Don Valentin Marichalar.

Malgré toute notre insistance, qui a été grande, les trois personnes d’entre elles qui niaient l’origine surnaturelle des événements, ont refusé catégoriquement de laisser enregistrer leurs propos. Nous avons beaucoup regretté leur décision.

La mère de Mari-Cruz nous a parlé pendant une heure, avec une passion étonnante, qui nous a semblé être l’expression d’une grande souffrance intérieure. Nous l’avons écoutée avec pitié et respect ; mais elle ne nous a pas convaincus. L’essentiel de son argumentation se réduisait à ceci : Tout était un leurre, les enfants ont tout combiné, et les témoins du village se sont laissé tromper, du fait de leur ignorance religieuse et intellectuelle. Mais la totale absence de détails précis pour étayer ces affirmations, ne pouvait faire naître le moindre doute dans notre esprit Nous avons reconnu, dans cette argumentation, le schéma utilisé par les jeunes prêtres qui se sont succédé au village, et qui avaient été envoyés par Santander pour extirper de l’intelligence des habitants de Garabandal, toute idée de surnaturel.

Nous avons retrouvé la même argumentation, au cours d’un bref entretien avec l’ancien président du club culturel, qui ne nie pas les faits, mais seulement leur origine divine.

La jeune fille en vacances dans le village (D) et dont la mère a pourtant vu le miracle de la communion visible, nie avec vigueur toute origine céleste, mais ne peut fournir aucune explication naturelle des phénomènes.

De toutes les personnes rencontrées, ce sont les trois seules qui aient nié, non pas l’existence des faits, mais leur origine surnaturelle.

Les deux autres jeunes filles (E), ont fait preuve d’une timidité qui les a empêchées de faire la moindre déclaration, dans un sens ou dans l’autre.

Les parents de Marie-Loli ne nient nullement les faits, ni leur origine divine, mais se refusent à toute déclaration. Nous avons cru comprendre que, dans le passé, des propos émis en toute confiance devant des personnes qui paraissaient sérieuses, ont été déformés, volontairement ou non, ce qui leur a valu quelques ennuis.

L’ancien curé de Garabandal

Reste l’ancien curé de San Sebastian, Don Valentin Marichalar, actuellement en poste à Cosio. Par esprit d’obéissance à son évêque, et après avoir longuement hésité, il a préféré ne faire aucune déclaration enregistrée. Mais nous avons longuement bavardé. Disons tout de suite, qu’à notre avis, c’est l’homme le mieux informé de tout ce qui s’est déroulé à San Sebastian. En effet, il a baptisé les fillettes, leur a fait le catéchisme, les a préparées à leur première communion, il a assisté à presque toutes leurs extases. Très souvent, au début, à peine étaient-elles sorties de l’extase, il les faisait venir dans l’église et, les interrogeait une à une, sans leur donner le temps de se concerter. (Ceci est important à noter, car dans l’hypothèse où elles auraient préparé leurs réponses avant l’extase, et compte tenu du fait qu’elles ignoraient les questions qui leur seraient posées, et aussi de leur jeune âge, il leur eût été bien difficile de ne pas se couper). En outre, il les a entendues en confession et fut le premier à avertir l’évêché de Santander.

Nous espérons qu’il ne nous en voudra pas si nous livrons ici quelques-unes de ses confidences : Il reconnaît l’ensemble des faits et ne leur trouve aucune explication d’ordre naturel.

  • Dès le cinquième ou sixième jour après la première extase, il est allé à l’évêché de Santander, demander … qu’on lui envoie des médecins et des prêtres compétents, parce qu’il se sentait dépassé par les événements qui se déroulaient dans sa paroisse… L’évêque lui a répondu : Tout cela n’est pas sérieux, vous verrez, ça se tassera rapidement, n’y prêtez pas attention… ayez un œil dessus à tout hasard, mais ne vous inquiétez surtout pas… Et il est revenu de Santander les mains vides.
  • Il insiste, avec fermeté, sur le fait que, contrairement à ce qui a été dit au début,… il n’y avait personne, absolument personne, et surtout pas moi, qui eût été capable de manipuler les fillettes au cours des soi-disant apparitions…
  • Il nous a assuré que, si Dieu le rappelait à lui avant que le cas de Garabandal ne soit définitivement éclairci, son témoignage ne serait pas perdu, car il Ta écrit de façon détaillée et déposé en lieu sûr.
  • Quant à la commission de Santander, elle ne s’est guère souciée de lui ; selon sa propre expression, pour elle : Pintaba yo menos que un zero a la izquierda…[J’avais moins d’importance pour eux qu’un zéro à la gauche d’un nombre.]

Nous regrettons, ô combien !… le silence de ce prêtre. [Depuis que ces lignes ont été écrites, la situation a beaucoup évolué. C’est ainsi que maintenant Don Valentin porte publiquement témoignage. Nous savons aussi qu’il a été reçu à Rome par de hautes personnalités. Dans une interview accordée à la revue Needles le 15-6-1976, Don Valentin déclare : Je n’ai jamais été interrogé par l’évêque…]

Un échantillonnage satisfaisant

3° — Si l’on tient compte du fait, qu’en 1971, la population de Garabandal s’élevait à environ 300 habitants, enfants compris, on peut dire, d’après le principe des techniques modernes de sondage d’opinion, qu’avec un échantillonnage de 40 personnes adultes, le résultat de l’enquête serait bien le reflet de ce que pense l’ensemble de la population du village. Or, la quasi totalité des adultes a accepté de parler.

4° — Constatons tout de suite qu’à quelques détails près, leurs témoignages concordent Ces gens ont bien vu la même chose.

A l’époque de cette enquête, six ans ont passé depuis les dernières extases. Les témoins ont oublié les dates exactes, ou confondent quelques faits, ce qui est normal pour des gens qui ne prenaient aucune note écrite et qui, emportés par le courant d’événements inhabituels qui les bouleversent ne pensent pas qu’on leur demandera un jour des témoignages précis. Avec le temps, beaucoup de souvenirs s’effacent

Il est à regretter que la commission de Santander n’ait pas recueilli ces témoignages sur le vif ; les détails auraient été beaucoup plus nombreux et plus précis. Un journal tenu au jour le jour, avec description de chaque extase, relevé des paroles prononcées par les voyantes, photos, preuves de crédibilité bien classées, noms et adresses des personnes ayant bénéficié de faveurs spéciales ainsi que des témoins, etc., aurait été aujourd’hui un document précieux.

5° — Nous n’avons interrogé que les habitants du village, au hasard des rencontres, nous le répétons. Mais nous aurions aimé faire le même travail, si la chose avait été possible, auprès des milliers, nous disons bien, des milliers de gens venus des quatre coins de l’Espagne et de l’étranger, et qui ont vu des signes d’authenticité.

6° — La façon dont nous avons mené cette enquête est certainement très discutable et nous nous en excusons auprès des personnes qui seraient amenées à l’utiliser comme document de travail. Nous ne sommes pas des professionnels du reportage ou de l’interview et, pressés par le temps, nous avons dû improviser un questionnaire, qui certainement aurait gagné à être davantage mûri.

En effet, les premiers récits enregistrés nous ont semblé assez incomplets et, pour forcer en quelque sorte le témoin à ne rien laisser dans l’ombre, nous avons essayé de construire un questionnaire nous semblant embrasser l’ensemble des événements qui se sont déroulés au village ; l’idée de base était la suivante :

A — Oui ou non, des faits sortant de l’ordinaire se sont-ils produits à Garabandal ; si oui, lesquels ?

B — Les témoins de ces faits ont-ils été victimes d’une hallucination collective ou d’une duperie des fillettes, soit qu’elles aient simulé, soit qu’elles aient été, elles-mêmes, dupes de leur propre imagination ?

C’est donc au niveau de l’existence des faits — que nous nommons signes de crédibilité — que se situe cette enquête. Nous laissons bien entendu, aux autorités religieuses et scientifiques compétentes, le soin de dire et de prouver si ces signes sont d’origine humaine, divine ou satanique. Quant à nous, notre conviction est inébranlable, car le Seigneur ayant bien voulu, dans sa miséricorde, nous accorder des signes personnels nets et sans bavures de sa présence au village, nous ne pouvons que répéter : Marie est bien apparue à Garabandal.

Vingt-cinq questions

Ce questionnaire le void [Dans les dépositions qu’on lira plus loin, nous avons supprimé les questions, ne laissant que les réponses sous un petit titre, afin d’en rendre la lecture plus facile.]:

Question n° 1 — Nom, âge, profession, adresse.

D nous paraissait important que les témoins prennent leurs responsabilités et qu’aucune déposition ne soit faite sous couvert de l’anonymat En outre, il fallait pouvoir les retrouver fadlement pour d’éventuelles confrontations.

Question n° 2 — Connaissez-vous bien les fillettes? Avant les extases, comment se conduisaient-elles dans le village? Comme les autres ou différemment?

Cette question devait nous permettre de déceler si ces gens, qui vivaient dans leur intimité, avaient remarqué chez elles une tendance à la simulation, au mystidsme excessif ou des comportements d’ordre pathologique, ce qui ne serait pas passé inaperçu dans un village isolé où tout le monde connaît la vie du voisin.

Question n° 3 — Dans quelles circonstances avez-vous entendu parler pour la première fois de ces «prétendues apparitions», et en les apprenant, comment avez-vous réagi?

Il s’agissait de savoir si les villageois se trouvaient dans un état d’âme et d’esprit propre à accepter ou à susdter un phénomène hallucinatoire collectif de nature mystique quelconque. Etaient-ils conditionnés?

Question n° 4 — Vous souvenez-vous de la première extase que vous avez vue? Pouvez-vous la décrire? Où a-t-elle eu lieu? Devant combien de personnes? Les quatre fillettes y étaient-elles?

Question n° 5 — Qu’avez-vous ressenti sur le coup, en les voyant en extase pour la première fois?

Question n° 6 — Au moment précis où vous avez assisté à la première extase, avez-vous eu la sensation que les enfants se livraient à un jeu, qu’elles simulaient ou qu’elles étaient malades ?

Si les témoins n’étaient pas conditionnés, leurs premières réactions, face à la première extase qu’ils voyaient, pouvaient être très significatives, c’est le sens des questions 4, 5 et 6.

Question n° 7 — Combien d’extases avez-vous pu voir par la suite, approximativement?

Question n° 8 — Les extases avaient-elles toujours la même durée? Se déroulaient-elles toujours au même endroit? A la même heure? A la même date ? A la même époque? Devant la même quantité de gens? Devant les mêmes personnes? Devant les gens du village seulement ou aussi des étrangers?

Question n° 9 — Durant les extases, quel était l’aspect physique du visage des fillettes?

Question n° 10 — Après les extases, avez-vous remarqué sur leur visage des signes anormaux de fatigue, de nervosité, de suffocation, d’ankylose, de la sueur, des crispations, une coloration anormale, etc.?

Le sens de ces deux questions était clair car, comme le dit le docteur Ortiz, pédiatre :… Etant donné la longueur du temps pendant lequel se sont produits ces phénomènes, s’il y avait eu un caractère pathologique de quelque type que ce soit, on aurait pu en discerner facilement les symptômes.

Question n° 11 — Les fillettes étant en extase, les avez-vous touchées, avezvous essayé de les soulever?

Il s’agissait de savoir par recoupement, si les sensations relatives au changement de poids et de consistance physique, concordaient ou non.

Question n° 12 — Les avez-vous vues se déplacer en extase?

Question n° 13 — Quand elles le faisaient avec rapidité, pouviez- vous les suivre facilement?

Pour cette question, il y avait lieu de tenir compte du fait qu’elle s’adressait à de solides montagnards, qui font facilement, à la saison, 18 km par jour à pied, pour se rendre aux alpages et autant pour en revenir, habitués qu’ils sont à se déplacer par de mauvais sentiers de montagne. En outre, ils connaissent les ruelles et les chemins de Garabandal aussi bien que les fillettes.

Question n° 14 — Sont-elles entrées quelquefois en extase, dans votre maison?

Question n° 15 —Avez-vous assisté à l’expérience qui consistait à séparer les quatre fillettes après leurs «soi-disant» appels, et à voir ce qui allait se passer ensuite?

Question n° 16 — Pouvez-vous dire quelque chose concernant les objets qu’elles donnaient à baiser à leur vision, et ce qui arrivait après?

Question n° 17 — Les avez-vous vues en lévitation?

Question n° 18 — Vers la mi-août 1961, des gens affirment avoir vu des phénomènes cosmiques. Avez-vous vu quelque chose? De même le 18 juin 1965?

Question n° 19 — Vers la mi-juin 1962, il y aurait eu deux nuits assez mémorables. Pouvez-vous en parler? Y étiez-vous?

Question n° 20 — Le lendemain, vous êtes-vous confessé et avez- vous communié?

Question n° 21 —Aviez-vous entendu annoncer, avant qu’il ne se produise, le miracle de la communion visible? Par qui et quand?

Question n° 22 —Avez-vous assisté à la communion visible, appelée le miracle de la «Forma», ou «el milagroucou»?

Question n° 23 — Avez-vous été convoqué et interrogé par la commission de Santander?

Cette question devait nous réserver bien des surprises.

Question n° 24 — Durant la première année des apparitions, des gens affirment avoir entendu les fillettes, au cours d’une extase, répondre à leur vision la phrase approximative suivante : «Comment pourrons-nous dire un jour que nous ne t’avons pas vue, puisque nous sommes en train de te voir?». Avez-vous entendu cette phrase dans la bouche des enfants?

Question n° 25 — Avez-vous quelque chose de particulier à ajouter?

* * *

Nous avons attaché beaucoup d’importance à la question n° 8, car elle devait montrer si une unité de circonstances (ou de milieu), propre à créer ou à favoriser les extases (ou un phénomène d’hallucinations ou de suggestions collectives), était nécessaire. Car s’il s’avérait que les voyantes ne pouvaient vivre ou jouer leur rôle, et les témoins n’en percevoir les signes, que dans un milieu ambiant bien défini, la chose devenait suspecte.

Inversement, s’il s’avérait qu’elles entraient en extase dans n’importe quelles conditions, cela devenait troublant.

Examinons ce que, en écoutant les témoignages, nous avons reçu comme réponse à cette question n° 8.

A — Pas d’unité dans la qualité des témoins :

Nous trouvons : des paysans, des médecins, des professeurs, des commerçants, des ouvriers, des fonctionnaires, des policiers, des photographes, des journalistes, etc., donc un milieu socio-culturel très varié, d’une part ;

Des hommes, des enfants, des femmes, des vieillards, des jeunes gens, des jeunes filles, donc des âges très divers, d’autre part.

B — Pas d’unité dans la quantité des témoins :

Nous voyons : des fillettes en extase seules ; sans spectateurs ; avec deux ou trois membres de leur famille ; avec un petit groupe de villageois ou d’étrangers au village, ou avec des foules considérables, jusqu’à plusieurs milliers de personnes.

Donc des quantités très variables de témoins.

C — Pas d’unité dans la discipline de groupe :

Nous remarquons des extases où il n’y a qu’une voyante, et d’autres où elles sont deux, trois ou quatre. A d’autres moments, elles sont bien toutes les quatre en extase, mais éloignées les unes des autres, sans possibilité matérielle de se voir ou de s’entendre. Le cas le plus frappant est l’extase de Conchita à Santander, c’est-à- dire à 60 km de Garabandal, alors que ses petites amies tombaient elles aussi au même instant en extase, et qu’elles étaient séparées depuis plusieurs jours. Si les extases ont bien commencé, pour les autres enfants, au même jour, à la même heure, et au même lieu (à la calleja le 18 juin 1961, en fin d’après-midi), très vite le synchronisme s’effrite, et l’on verra que Mari-Cruz décroche la première, puis Jacinta et Mari-Loli et enfin Conchita en 1965.

Donc une grande autonomie pour chacune d’elles.

D — Au sein du village, pas d’unité de lieu :

Nous notons des extases : à la calleja, aux Pins, dans les ruelles, dans toutes les maisons, dans l’église, à la porte de l’église, au cimetière, sans oublier celle de Conchita à Santander.

Donc n’importe où.

E — Pas d’unité d’heure :

Malgré une plus grande fréquence des extases le soir ou la nuit, on en constate pratiquement à toutes les heures de la journée.

F — Pas d’unité de date, d’époque ou de climat :

Elles ont lieu aussi bien tous les jours de la semaine, ou de l’année, qu’à toute saison, sous le soleil, la pluie, la neige, le vent, la grêle, le tonnerre ou par beau temps.

G — Pas d’unité de durée :

Nous trouvons des extases de 10, 20, 30 minutes, d’autres de 2 à 5 heures, et une, fort longue, de 7 heures, et seulement interrompue pour le déjeuner.

H — Pas d’unité dans le rythme ou la fréquence des extases. Il y a des journées de 3 ou 4 extases, et des journées sans.

Sur les quatre années, on remarque un début très progressif, avec un point culminant vers le 14e ou 15e mois, suivi d’une diminution rapide, surtout pour trois des fillettes, puis des extases plus épisodiques pour Conchita.

Donc un nombre d’extases très variable dans le temps.

A ces remarques sur l’absence d’unité de circonstances, ou de milieu ambiant favorable à la naissance des extases, il ne faut pas oublier d’ajouter l’absence de meneur de jeu, ou de manipulateur intervenant entre les voyantes et la foule. Personne, pas même la commission n’a accusé qui que ce soit, d’avoir joué ce rôle. Le curé Don Valentin Marichalar est formel sur ce point.

Mi-août 1995 — Premiers pèlerins russes à Garabandal.

De gauche à droite : Pavel Tesliouk Valeriovich, Annie Bescond,
Ramon Pérez, Margarita Huerta (témoin des apparitions),
Inna Nazarova, William E. Gould, américain travaillant à Moscou.

U ne faut pas oublier non plus, le nombre stupéfiant des extases. Chacun des témoins du village dit avoir assisté à plus de 200 extases. Or, ils n’étaient pas toujours présents, soit qu’ils fussent dans les alpages, soit qu’ils fussent au lit ou ailleurs. Aucun individuellement, n’a pu voir la totalité des extases des quatre petites.

Ramon Perez: LES APPARITION DE GARABANDAL

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